Le psychotraumatisme

On peut définir le psychotraumatisme comme l’ensemble des troubles psychiques immédiats, post-immédiats puis chroniques se développant chez une personne après un événement traumatique ayant menacé son intégrité physique et/ou psychique.

On peut citer à titre d’exemple : accidents de la voie publique, agressions physiques, agressions sexuelles, harcèlement moral ou sexuel, maltraitances, exposition à des scènes de violence (notamment durant l’enfance), violences conjugales, inceste, deuil violent, suicide d’un proche, Interruption Volontaire de Grossesse, Interruption Médicale de Grossesse, fausse couche, accouchement difficile, maladie grave, chirurgie complexe (type amputation), catastrophe naturelle, incendie…

L’approche transgénérationnelle

C’est une façon bien particulière de mener sa psychothérapie. Elle associe en effet au travail sur notre inconscient personnel, celui sur les structures inconscientes transmises par nos ancêtres (notion de « fantômes familiaux »).

Le « fantôme » est en fait une structure psychique et émotionnelle concernant un événement, un traumatisme n’ayant pas pu être élaboré et « digéré » par un ancêtre. Cette trace émotionnelle (douleur, tristesse, colère, violence…) se transmet d’inconscient en inconscient aux descendants. Elle se signale principalement par la répétition de symptômes physiques ou psychiques, d’événements de vie dramatiques, ou de difficultés de toutes sortes.

De fait, on peut repérer dans notre histoire familiale et notre arbre généalogique, des structures fantomatiques sous forme de répétitions parfois étranges : « destins » de faillite, d’échec professionnel ou relationnel, décès par accident au même âge et sur plusieurs générations, maladies chroniques et affections somatiques, troubles de la sexualité, difficultés à la parentalité, décès d’enfants, inceste, alcoolisme et toxicomanie…

En complément de l’analyse transgénérationnelle, c’est l’étude – à visée thérapeutique – de notre arbre généalogique. Nous construisons en séance un génosociogramme qui nous permet d’associer au travail de mémoire, celui d’une représentation graphique de la famille.

L’intérêt étant, par l’étude des noms, prénoms, dates de naissance, de mariage/séparation, de décès, etc… de repérer des répétitions, traces possibles de « fantômes familiaux ».

Cette démarche permet de renouer avec son histoire familiale, de la comprendre et de donner du sens aux transmissions transgénérationnelles. Cela peut permettre également de faire du lien entre notre histoire personnelle et celle de nos ancêtres, notamment au travers des difficultés de vie que l’on peut rencontrer. Travailler de cette manière spécifique nous amène à une véritable mise en lumière de notre fonctionnement personnel et de notre position au sein de notre famille. Cela est nécessaire pour pouvoir nous réajuster d’une manière plus adaptée pour nous. Il s’agit de nous détacher des rôles et répétitions que nous n’avons pas choisis et que nous rejouons inconsciemment.